En quelques années, l’IRM s’est imposée comme un examen de référence en imagerie médicale. C’est pourquoi les patients porteurs d’une prothèse de hanche ou de genou s’interrogent souvent et à juste titre sur les dangers de cette IRM : découvrez comment faire une IRM sans danger ?
Quelles sont les contre-indications à l’IRM ?
Comme tout acte d’imagerie médicale, un examen d’IRM répond à des indications et contre-indications, ces dernières pouvant être absolues ou relatives.
L’une des principales contre-indications de l’IRM reste la présence d’objets métalliques dans le corps, susceptibles de migrer sous l’effet du puissant champ électromagnétique délivré par l’appareil, ou susceptibles de chauffer en entraînant une brûlure des tissus.
C’est le cas notamment de corps étrangers métalliques oculaires ou péri-oculaires, de certains matériels chirurgicaux métalliques (anciennes valves cardiaques, certains clips vasculaires) ou de nombreux matériels électroniques (pace-maker, neurostimulateur, pompe à composante électronique…).
Lors d’une pose de ce type de matériel, le patient se voit remettre un certificat donnant les références du dispositif et expliquant les éventuels risques. Il faut toujours les indiquer au radiologue lors de l’interrogatoire réalisé avant tout IRM.
D’autres contre-indications à l’IRM sont en revanche considérées comme relatives ou passagères, que ce soit avec prothèse de hanche ou pas :
- une chirurgie de moins de 2 mois, avec une cicatrisation des tissus inachevée ;
- une pose de stents vasculaires de moins de 6 mois ;
- un implant cochléaire.
IRM et métal : quel danger ?
La question du danger d’une IRM avec une prothèse de genou ou de hanche se pose d’autant plus fréquemment que ces deux techniques (IRM en imagerie médicale et pose de prothèses en chirurgie orthopédique) sont devenues très courantes.
C’est pourquoi, au fil des années, chirurgiens et fabricants de prothèses ont amélioré les matériaux bio-compatibles utilisés en chirurgie de la hanche ou du genou. Les matériaux ferromagnétiques sensibles aux champs magnétiques de l’IRM, comme le fer, l’acier, le cobalt ou le nickel, ont été peu à peu abandonnés au profit de matériaux ou d’alliages sans danger comme le titane.
C’est pourquoi le danger éventuel d’une IRM avec une prothèse de hanche ou de genou dépend de la nature de cette prothèse.
IRM et prothèses de genou ou hanche : est-ce possible ?
La pose d’une prothèse de hanche ou de genou n’empêche pas de réaliser une IRM pour deux raisons :
- le champ magnétique est incapable de réagir avec une prothèse non ferro-magnétique de dernière génération ;
- le champ magnétique est incapable de déplacer une prothèse correctement fixée à l’os.
En revanche, selon la zone d’examen, la masse métallique de la prothèse peut en partie brouiller l’image obtenue, et la rendre difficilement interprétable.
Seuls les appareils de dernière génération, souvent disponibles dans les cliniques spécialisées dans le sport ou centres de radiologie, permettent d’avoir des images de grande qualité.
IRM et prothèse de hanche ou de genou : les 5 points à retenir
Avant tout examen d’IRM, le patient doit répondre à un questionnaire, et préciser s’il est porteur d’une prothèse de hanche PTH, d’une prothèse de genou ou de tout autre implant.
- L’existence de corps étrangers métalliques potentiellement mobiles constitue une contre-indication formelle à l’IRM.
- Une prothèse métallique correctement fixée à l’os ne constitue pas un danger lors d’IRM, ce qui suppose d’attendre au moins 2 mois après l’opération.
- Une prothèse de hanche ou de genou de dernière génération s’avère sans danger, car insensible aux champs magnétiques de l’IRM.
- La masse métallique d’une prothèse peut brouiller localement le signal, rendant l’interprétation des clichés IRM plus délicate.
- Une IRM de dernière génération permet une interprétation optimale du cliché, même pour un patient porteur d’une prothèse de hanche ou de genou.
Quand il est impossible de passer une IRM chez un patient porteur d’une prothèse de hanche ou de genou, le spécialiste en imagerie médicale propose alors un autre examen adéquat.