Lésion du LCP : définition et prise en charge médicale
Le ligament croisé postérieur (LCP) contrôle le déplacement du tibia vers l’arrière par rapport au fémur. Fréquemment lors d’accidents de la circulation ou de la pratique d’un sport, quand le genou reçoit un choc antéro-postérieur.
Les blessures du LCP sont de gravité variable. Parfois, seules certaines fibres ligamentaires sont déchirées et aucune laxité de l’articulation n’apparaît. Alors, devant la quasi-absence de symptômes, la prise en charge est souvent trop tardive. A l’inverse, dans les cas les plus graves, le ligament est totalement rompu. L’apparition d’un « tiroir postérieur » est caractéristique de cette situation : le tibia n’est plus maintenu et peut se déplacer vers l’arrière.
D’autres symptômes doivent pousser à consulter rapidement, en particulier un craquement et une douleur vive au moment du choc, un gonflement immédiat, des difficultés à la prise d’appui, une perte de mobilité et une instabilité du genou. Dans tous ces cas, un examen du genou par un spécialiste est nécessaire.
Quand seul le LCP a été lésé (cas rare) et que la laxité observée est faible, le traitement est médical : antalgiques, anti-inflammatoires et glaçage fréquent du genou pour soulager les douleurs. Le traitement de la lésion repose sur le port d’une attelle pour 6 semaines. L’appui est autorisé. Dans un second temps, la rééducation aide à renforcer les muscles, notamment le quadriceps.
Mais, si d’autres lésions (ligamentaires ou méniscales) ont été détectées, il faut consulter rapidement un spécialiste car une intervention chirurgicale est souvent nécessaire, idéalement dans les 3 semaines qui suivent l’accident. De même, si le genou reste instable et/ou douloureux après traitement médical, une intervention peut s’avérer nécessaire.
Ligamentoplastie du LCP
L’intervention dure entre 1 et 2 heures, en fonction de l’ampleur des gestes à réaliser, en particulier si d’autres ligaments ou les ménisques ont été touchés.
L’anesthésie est loco-régionale ou générale. Certains sujets peuvent rentrer chez eux dans la journée, pour d’autres, une courte hospitalisation est nécessaire.
Quand le traumatisme est récent (moins d’un mois), le LCP a encore un potentiel de cicatrisation. Dans ce cas, pour réduire le tiroir postérieur, le traitement consiste souvent à placer un « tuteur » le long du ligament. Il peut s’agir de tissus tendineux prélevés sur le genou ou de matériau synthétique.
Dans les lésions moins récentes, le chirurgien doit reconstruire le ligament sous arthroscopie, souvent en utilisant une partie du tendon rotulien, du tendon quadricipital ou bien avec les tendons des ischios. Quelle que soit son origine, le greffon est mis en place via 2 tunnels préalablement percés dans le tibia et le fémur, avant d’être fixé par des moyens divers (agrafes, vis, ancres…).
Traitement de la rupture du ligament croisé postérieur : les points à retenir
Parmi les 4 ligaments qui stabilisent le genou, le ligament croisé postérieur (LCP) est celui qui contrôle le déplacement du tibia vers l’arrière vis-à-vis du fémur. Lorsqu’il est victime d’une lésion, le plus souvent lors d’un accident de la route ou de la pratique d’un sport, différents modes de traitement sont envisageables.
- Dans les rares cas où seul le LCP a été touché, des mesures médicales peuvent s’avérer suffisantes : antalgiques, anti-inflammatoires, glaçage, immobilisation et rééducation.
- Si le genou reste malgré tout douloureux et instable ou si d’autres ligaments ont été blessés, une intervention chirurgicale peut être nécessaire.
- Elle dure de 1 à 2 heures, sous anesthésie loco-régionale ou générale.
Selon les cas, elle consiste alors à renforcer le LCP lésé qui a un potentiel de cicatrisation ou bien à le remplacer en utilisant un fragment tendineux prélevé ailleurs sur le genou.
Le mode de prise en charge d’un traumatisme du LCP dépend de la gravité de la lésion et de l’existence de traumatismes sur d’autres ligaments ou sur les ménisques. En cas de lésion isolée du LCP, un traitement non chirurgical est souvent suffisant.