La pose d’une prothèse d’épaule a lieu sous anesthésie générale, souvent complétée par une anesthésie loco-régionale du membre opéré. C’est une intervention qui dure 60 minutes et au cours de laquelle, le plus souvent, les deux parties de l’articulation sont remplacées par des implants mis en place à l’extrémité de l’humérus et au niveau de l’omoplate.
Quand avoir recours à la pose d’une prothèse d’épaule ?
C’est très souvent quand l’omarthrose (arthrose de l’épaule) ne peut pas être prise en charge de façon satisfaisante par des mesures conservatives médicales et kinésithérapiques que la pose d’une prothèse s’avère nécessaire. Le but de l’intervention est de faire disparaître la douleur et de retrouver une mobilité articulaire satisfaisante.
Outre l’omarthrose, ce traitement chirurgical peut aussi être recommandé chez des patients atteints de rhumatismes articulaires (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, rhumatisme psoriasique) ou ayant subi un traumatisme de l’articulation.
Dans certains cas, la chirurgie permet de ne remplacer que la tête de l’humérus. On parle alors de prothèse d’épaule partielle et l’intervention est désignée par l’expression « hémi arthroplastie d’épaule ». C’est une option pour les sujets jeunes et dans certaines formes. Cela permet également d’utiliser des matériaux différents plus proches de l’os comme le pyrocarbone.
Mais, le plus souvent, les prothèses utilisées sont « totales », faites de deux parties : l’une à l’extrémité haute de l’humérus et l’autre mise en place au niveau de la glène, cavité de l’omoplate où s’insère l’humérus. La plupart du temps les matériaux utilisés sont le polyethylène (polymère) et un alliage de chrome/Cobalt.
On appelle prothèse d’épaule totale « anatomique » une prothèse qui reproduit la configuration d’origine : l’extrémité sphérique du fémur s’insère dans une partie concave de l’omoplate. Pour leur part, les prothèses d’épaule totales « inversées » correspondent aux cas où la tête de l’humérus est remplacée par un implant concave et qu’une autre pièce, hémisphérique, est mise en place au niveau de la glène. Autrement dit, avec une prothèse inversée, c’est l’omoplate qui vient s’emboîter dans l’humérus.
Les prothèses totales d’épaule inversées sont celles les plus fréquentes car elles permettent de prendre en charge les lésions de la coiffe des rotateurs qui constituent la cause d’omarthrose la plus commune.
La pose d’une prothèse totale d’épaule en pratique
Lors de la consultation de programmation opératoire le chirurgien vous prescrit un scanner avec certaines normes qui permet maintenant de planifier au plus proche de votre anatomie la prothèse et améliorer sa pause pour adapter son geste à votre anatomie. Il peut si nécessaire demander des guides sur mesure selon le niveau d’atteinte de votre arthrose.
L’intervention dure entre 60 minutes. Elle se déroule sous anesthésie générale complétée par une anesthésie locorégionale de l’épaule et du bras, pour faciliter la prise en charge des douleurs post-opératoires.
En fonction de la stratégie décidée avant l’opération, la voie d’abord peut se faire en incisant l’épaule sur sa face antérieure ou sur le côté. Les structures musculaires et tendineuses sont alors écartées pour accéder à l’articulation proprement dite.
Le chirurgien prépare ensuite les os à recevoir les implants, notamment en découpant la tête de l’humérus et en retirant de la glène le cartilage abîmé et d’éventuelles excroissances osseuses (ostéophytes). Les implants sont alors mis en place et l’épaule est testée afin de s’assurer de leur stabilité et de la bonne mobilité articulaire.
En fin d’intervention, l’incision est refermée, un pansement est apposé et le bras est immobilisé dans une écharpe.
Selon le type de prothèse, la rééducation est plus ou moins immédiate. Les prothèses inversées permettent une rééducation précoce et une immobilisation plus souple que les prothèses anatomiques.
Opération de pose de prothèse d’épaule : les points à retenir
La pose d’une prothèse d’épaule est le plus souvent réalisée pour soigner de l’arthrose, quand des mesures médicales conservatives s’avèrent insuffisamment efficaces.
- Plus rarement, ce traitement peut correspondre à la prise en charge de rhumatismes articulaires ou intervient après un traumatisme
- Dans la majeure partie des cas, ce sont les deux parties de l’articulation qui sont visées par la chirurgie : extrémité de l’humérus et cavité de l’omoplate dans laquelle elle s’insère. On parle alors de prothèse d’épaule « totale »
- C’est le plus fréquemment une prothèse totale inversée qui est mise en place, pour répondre à l’arthrose due à une lésion de la coiffe des rotateurs
L’anesthésie est générale, complétée par une anesthésie loco-régionale du bras et de l’épaule. L’intervention dure en moyenne 60 minutes.