Face à des douleurs d’épaule non soulagées par un traitement médical bien conduit, la pose d’une prothèse d’épaule peut être envisagée. Mais, comment se déroulent la convalescence et la rééducation après cette intervention chirurgicale ?
Qu’est-ce qu’une prothèse totale de l’épaule ?
Le plus souvent, la prothèse totale de l’épaule est utilisée pour remédier à une arthrose de l’épaule (omarthrose) sévère non soulagée par des mesures médicales. Elle peut également être indiquée en raison de séquelles de fractures, d’un rhumatisme articulaire, d’une nécrose de la tête humérale ou bien encore d’une rupture irréparable de la coiffe. Il existe deux types de prothèses totales d’épaule : le modèle anatomique et le modèle inversé.
La prothèse d’épaule totale anatomique remplace les surfaces articulaires endommagées, tout en reproduisant la forme originale de l’articulation. Pour pouvoir mettre en place la prothèse de l’épaule anatomique, les tendons de la coiffe des rotateurs doivent être de bonne qualité, l’humérus et la glène de l’omoplate doivent être alignés, et le stock osseux doit être suffisant.
La prothèse totale inversée d’épaule est le type de prothèse le plus fréquemment utilisé. Son fonctionnement est inversé par rapport à la prothèse anatomique, recourant au muscle deltoïde pour compenser la fonction perdue de la coiffe. Cette prothèse peut être mise en place sur une articulation très dégradée, avec des lésions tendineuses et osseuses.
Prothèse de l’épaule : comment se déroulent la convalescence, la rééducation et la reprise des activités ?
La pose d’une prothèse d’épaule est réalisée sous anesthésie générale, avec un séjour hospitalier de 4 à 5 jours. La douleur post-opératoire est gérée par la prise d’antalgiques et d’anti-inflammatoires. Le port d’une attelle d’immobilisation est nécessaire durant 3 à 4 semaines pour assurer la stabilité de l’épaule.
À la suite de la chirurgie de mise en place d’une prothèse d’épaule, une phase de rééducation de 3 mois environ avec un kinésithérapeute est initiée. La rééducation débute par des séances de mobilisation passive, avant de passer graduellement à des exercices plus actifs.
Habituellement, les patients peuvent reprendre les activités du quotidien et la conduite au bout de 2 à 3 mois. Pour reprendre le sport, il est demandé d’attendre entre 3 et 6 mois, en fonction de l’exigence physique du sport. Quant au retour au travail, il s’effectue sous 2 à 4 mois, selon la profession du patient.
Quels sont les résultats à espérer après la pose d’une prothèse totale d’épaule ?
Après l’opération, la majorité des patients constatent la disparition ou la réduction significative de la douleur, et recouvrent totalement ou en grande partie leur mobilité (la mobilité est meilleure avec la prothèse anatomique). L’amélioration complète des résultats se réalise sur une durée d’un an.
En moyenne, une prothèse d’épaule de type anatomique a une longévité de 15-20 ans, tandis que pour une prothèse inversée, cette durée est de 10-15 ans. Le remplacement de la prothèse peut être effectué en cas de signes d’usure.
Pour prolonger la durée de vie de la prothèse et prévenir les complications, il est conseillé de limiter les travaux de force, les sports sollicitant abruptement l’épaule, les mouvements d’amplitude importante, ainsi que le port de charges lourdes.
Prothèse de l’épaule et convalescence : les points à retenir
La mise en place d’une prothèse d’épaule peut être envisagée en cas de douleurs persistantes avec gêne fonctionnelle, notamment pour les patients qui présentent un stade évolué d’arthrose de l’épaule (omarthrose).
- Soins post-opératoires : gestion de la douleur par la prise d’antalgiques et d’anti-inflammatoires, port d’une attelle d’immobilisation durant 3 à 4 semaines, séances de rééducation avec un kinésithérapeute durant 3 mois environ.
- Reprise des activités : activités du quotidien et conduite après 2 à 3 mois, sport entre 3 et 6 mois de manière progressive, travail entre 2 et 4 mois.
- Les résultats sont excellents après la pose d’une prothèse, avec l’élimination des douleurs et l’amélioration de la mobilité, le résultat définitif est apprécié à 1 an post-opératoire.
- Il faut éviter de sur-solliciter la prothèse pour prévenir son usure précoce.
Pour une convalescence optimale, il est demandé au patient de respecter les recommandations du chirurgien, de suivre à la lettre le protocole de rééducation et de signaler rapidement tout symptôme anormal.
