La pose d’une prothèse totale de hanche ou PTH s’envisage le plus souvent pour traiter une arthrose coxo-fémorale avancée, ou d’autres pathologies de la hanche comme une fracture du col, une nécrose de la tête ou une maladie rhumatoïde. Pour retrouver une articulation souple et sans douleur, cette pose de prothèse de hanche doit se poursuivre par une phase convalescence de durée variable, selon l’état du patient et les objectifs visés.
Après une opération de prothèse de la hanche : durée et étapes de la convalescence
Une pose de prothèse de hanche se traduit par une convalescence en deux temps :
- Une phase de convalescence à l’hôpital, la durée d’hospitalisation étant en moyenne de 3 jours, mais pouvant évoluer de 0 à 7 jours selon les cas.
- Une phase de convalescence à domicile le plus souvent, correspondant à une phase de rééducation fonctionnelle avec le contrôle d’un kiné.
Cette phase de rééducation dure en moyenne de 1 à 3 mois.
En réalité, il est plus sage de raisonner en objectifs plutôt qu’en délais fixes, chaque patient devant évoluer à son rythme. Si l’envie bien légitime consiste à avoir une durée de convalescence la plus courte possible, aller trop vite est en réalité une erreur : entretenir une inflammation par des efforts trop violents ou trop intenses retarde la cicatrisation, avec risque de blessures ou de complications.
L’objectif premier est d’abord de pouvoir marcher sans canne, afin de reprendre des activités douces comme la marche ou le jardinage. C’est en général possible en fin de premier mois. La reprise des activités sportives plus intenses exige une prothèse de hanche consolidée, généralement après 3 mois.
Convalescence après opération PTH : rééducation à l’hôpital et le 1er mois
Sauf exception, le patient est appelé à marcher avec appui le jour même de la pose de prothèse. Le kiné explique les gestes interdits et conseille quelques exercices. L’auto-rééducation de la hanche passe surtout par la marche, pour renforcer les muscles et libérer les tensions.
De manière générale, le patient doit stopper tout effort source de douleur, et en parler à son kiné ou son chirurgien orthopédique.
Au fur à mesure, il peut quitter la canne du côté opéré, expliquant pourquoi une convalescence sur une prothèse totale de hanche gauche ou droite sera différente pour chacun, selon la manière dont son corps est latéralisé.
Prothèse totale de hanche : gestes interdits ou autorisés en convalescence
Pour bien comprendre les éventuels gestes interdits, le patient doit retenir quelques principes simples :
- Les muscles sont affaiblis, d’autant plus que la pathologie sous-jacente aura été longue et invalidante : une coxarthrose avancée s’accompagne d’une amyotrophie, qu’il convient d’ailleurs de compenser idéalement en pré-opératoire.
- La prothèse n’est pas consolidée, ce qui impose de ne pas forcer sur l’articulation de la hanche opérée.
C’est pourquoi le patient doit favoriser la flexion de la hanche et éviter toute hyperextension. Pour se lever du lit, mieux vaut regrouper les deux jambes puis les pivoter pour les placer perpendiculairement au lit et se lever sans les dissocier.
Pour monter et descendre des marches, la descente s’effectue avec la jambe opérée avec deux cannes, alors qu’on débute par la jambe saine en montée.
Il faut proscrire toute rotation du bassin par rapport à la jambe opérée, au risque de luxer la prothèse : pour enfiler des vêtements, mieux vaut mettre le pied vers l’arrière avec la hanche légèrement fléchie.
En cas de doute sur un geste ou pour la reprise du sport, il faut un avis du kiné ou du chirurgien orthopédique, les deux restant en contact permanent dans une clinique du sport.
Prothèse totale de hanche PTH et convalescence : les 5 points à retenir
Autant le rôle du chirurgien orthopédique est essentiel pour la pose d’une prothèse de hanche, autant les rôles du kiné et du patient restent indissociables d’une convalescence réussie.
- La convalescence d’une prothèse de hanche repose sur des exercices d’auto-rééducation simples, le plus simple restant la marche.
- Le patient ne doit jamais forcer : ni douleur, ni hyper-extension.
- L’objectif est de pouvoir marcher doucement, sans béquille, vers 1 mois.
- L’objectif est de pouvoir marcher normalement, sans douleur ni raideur, entre 2 et 3 mois.
- Une fois la convalescence achevée, aucun mouvement n’est réellement interdit avec une prothèse de hanche.
La convalescence sur une prothèse de hanche s’inscrit dans un parcours de soin complet, avec parfois rééducation de la hanche avant la chirurgie. Le regard croisé d’un chirurgien orthopédique et d’un kiné spécialiste en médecine du sport constitue alors une vraie plus-value pour une récupération optimale.