Les entorses du genou sont des traumatismes fréquents qui concernent souvent le Ligament Croisé Antérieur (LCA) ou le Ligament Croisé Postérieur (LCP), les ligaments latéraux pouvant aussi être touchés. Dans certains cas, une prise en charge médicale peut s’avérer suffisante pour retrouver en quelques semaines un genou stable. Dans d’autres, une intervention de ligamentoplastie est nécessaire.
- Le principe est de reconstruire le ligament abîmé à partir de tissus prélevés sur le corps du patient
- Il s’agit souvent d’un fragment du tendon rotulien ou de tendons associés à certains muscles du genou
- Après l’intervention, la rééducation démarre rapidement, avec pour objectif une récupération progressive de la mobilité articulaire et de la masse musculaire
De nombreux patients peuvent marcher sans cannes ou béquilles 6 semaines après le traitement. La reprise des autres activités physiques se fait ensuite progressivement et s’échelonne sur environ 10 mois.
La ligamentoplastie du genou est une intervention qui consiste à reconstruire un ligament déchiré après une entorse, quand la prise en charge médicale n’a pas donné de résultats satisfaisants ou qu’elle n’est pas suffisante. Si la rééducation est réalisée de manière rigoureuse, il est en général possible de remarcher quelques semaines après l’opération.
Ligaments du genou et traumatismes associés
La stabilité de l’articulation du genou est assurée par des ligaments, faisceaux fibreux très peu extensibles. Ils sont au nombre de 4 : 2 ligaments latéraux, le Ligament Croisé Antérieur (LCA) et le Ligament Croisé Postérieur (LCP).
Ils peuvent être le siège de lésions (entorses). Statistiquement, celles du LCA sont les plus fréquentes. Elles ont lieu après un geste anormal, quand l’articulation effectue un mouvement de rotation mais que le pied reste bloqué au sol, généralement lors de la pratique d’activités où le genou joue un rôle de pivot, en particulier le ski et certains sports collectifs ou de combat. Pour leur part, les blessures du LCP sont souvent observées après des accidents de la circulation, quand le genou est victime d’un choc antéro-postérieur.
Entorse du genou : traitement médical ou chirurgie ?
Une fois le diagnostic de l’entorse confirmé, le patient est orienté vers le traitement le plus adapté. Il peut s’agir de mesures purement médicales : prise d’antalgiques, glaçage et immobilisation par attelle pendant quelques semaines.
Mais, cette prise en charge conservative n’est pas toujours suffisante, notamment si une instabilité chronique de l’articulation s’installe, menant à des entorses à répétition. La chirurgie de ligamentoplastie devient alors la seule option possible. Le principe est littéralement de reconstruire le ligament en utilisant des tissus prélevés sur le corps du patient.
Il peut s’agir d’un fragment du tendon rotulien (technique Kenneth Jones) ou de tendons associés à certains muscles du genou : le droit interne (technique DI) ou le demi tendineux (technique DT). Une autre méthode (Mac Intosh ou « Mac Intosh au fascia lata ») met en jeu l’utilisation d’une bandelette de la membrane fibreuse (aponévrose) localisée sur la face externe de la cuisse, le fascia lata.
Ligamentoplastie du genou : reprise de la marche et des autres activités physiques
Après l’intervention, la rééducation démarre rapidement, à raison de 3 ou 4 séances hebdomadaires de kinésithérapie. Elles ont pour objectif une récupération progressive de la mobilité articulaire et de la masse musculaire.
Il est généralement possible de marcher sans cannes ou béquilles au bout de 6 semaines.
La reprise des autres activités physiques est progressive et a lieu sous contrôle du médecin et du kinésithérapeute. Souvent, 3 mois après l’opération, le patient peut se remettre à pratiquer des sports doux, comme le vélo ou la natation. La reprise de la course à pied a lieu plus tard, après 4 ou 5 mois, sur terrain plat. Enfin, les activités impliquant une sollicitation importante du (ou des) ligament(s) réparé(s) nécessitent d’attendre davantage : 6 mois pour les sports sans contact avec rôle pivot du genou, plutôt 10 en cas de chocs possibles (sports d’équipe ou de combat…).