L’arthrose du genou ou « gonarthrose » est la maladie articulaire la plus fréquente, se caractérise par la dégradation progressive du cartilage. Le cartilage est le tissu qui recouvre l’os au niveau des articulations et qui assure des mouvements fluides, sans frottement.
Lorsque le traitement médical de l’arthrose du genou ne donne pas de résultats satisfaisants, l’alternative possible est la mise en place d’une prothèse de genou. Il existe deux grands types de prothèse de genou : la prothèse unicompartimentale (PUC) et la prothèse totale (PTG). Ces interventions génèrent majoritairement d’excellents résultats.
La gonarthrose peut se développer en trois endroits :
- Les zones de contact entre le tibia et le fémur (régions « fémoro-tibiales »), sur la face interne ou la face externe de l’articulation.
- La zone « fémoro-patellaire », où se fait le contact entre la rotule et le fémur.
On parle d’arthrose tricompartimentale si ces 3 zones sont touchées. La gonarthrose est sinon partielle.
Prise en charge de la gonarthrose : un traitement d’abord médical
La gestion initiale de la gonarthrose est dans un premier temps d’ordre médical, incluant notamment la prise d’antalgiques et d’anti-inflammatoires.
Les injections de corticoïdes ou d’acide hyaluronique peuvent également être préconisées. Une perte de poids en cas de surpoids et des séances de kinésithérapie peuvent améliorer la symptomatologie.
Lorsque ces mesures non chirurgicales ne sont plus suffisantes pour lutter contre la douleur et la perte de fonction, la pose d’une prothèse de genou peut éventuellement être envisagée. Parfois, pour retarder cette intervention, l’ostéotomie tibiale de valgisation peut aussi s’avérer efficace avant de mettre en place une prothèse. Cette intervention consiste à réaxer le genou pour limiter l’appui sur le compartiment usé.
Prothèse de genou : type et durée de vie
Il existe deux grandes catégories de prothèses du genou. Les PUC (prothèses unicompartimentales) sont celles utilisées quand la gonarthrose n’est pas totale et qu’une seule une zone de cartilage articulaire est affectée.
Pour leur part, les PTG (prothèses totales de genou) sont mises en place si les 3 zones (fémoro-tibiales interne et externe ainsi que la région fémoro-patellaire) sont touchées.
Sur la base des données aujourd’hui disponibles, la durée de vie d’une PUC est estimée à environ 15 ans, contre 20 ans pour une PTG. Ces chiffres sont sans doute sous-estimés. En effet, ils sont basés sur des statistiques qui concernent des prothèses moins évoluées que celles utilisées actuellement. Ils ne prennent donc pas en compte les progrès techniques réalisés ces dernières années.
Prothèse de genou : les points à retenir
Au sein des 10 millions de Français touchés par de l’arthrose, l’arthrose du genou (gonarthrose) représentent ⅓ des cas d’arthrose. La prise en charge de cette affection évolutive se fait en différentes étapes.
- Ce sont toujours des mesures conservatives qui sont d’abord mises en place : médicaments oraux ou injections, mesures orthopédiques et kinésithérapie
- La chirurgie n’est à envisager qu’en cas d’échec de ce traitement médical
- Elle ne consiste pas toujours à poser immédiatement une prothèse de genou : l’ostéotomie tibial de valgisation (correction de l’axe de la jambe) peuvent parfois permettre de gagner du temps avant la prothèse.