L’orthopédie est un domaine de la chirurgie spécialisé dans l’appareil locomoteur. Ce qu’on appelle l’appareil locomoteur est composé des articulations, des tendons, des muscles et des nerfs, c’est-à-dire des éléments qui nous donnent la faculté de bouger, mais aussi du squelette, support indispensable et protecteur de nos organes. L’orthopédie concerne donc de tous les maux impliquant une de ces structures que l’on regroupe en trois sous-ensembles :
- les membres supérieurs, c’est-à-dire l’épaule, le coude, le poignet et la main
- les membres inférieurs, à savoir la hanche, le genou, la cheville et le pied
- la colonne vertébrale, encore appelée rachis.
Que fait un chirurgien orthopédiste ?
L’orthopédie date d’Hippocrate, au quatrième siècle avant Jésus Christ, lorsqu’il inventa un banc capable de soigner des luxations et des fractures. Le mot a quant à lui été créé en 1741 et concernait plutôt la prévention que le traitement. C’est Nicolas Andry de Boisregard qui inventa ce mot à partir des deux mots grecs orthos (droit) et paideia (éducation des enfants) avec son livre « L’orthopédie ou l’art de prévenir et corriger les difformités du corps chez les enfants ; le tout par des moyens à la portée des pères et mères et toutes les personnes qui ont des enfants à élever ». Le chirurgien orthopédiste prend en charge des pathologies en rapport avec des traumatismes, des phénomènes d’usure, des malformations ou bien encore des tumeurs. En fonction des lésions, le traitement peut être chirurgical ou pas. Il y a une cinquantaine d’années la plupart des chirurgiens orthopédistes soignaient la tuberculose osseuse et la poliomyélite : ces maladies ont aujourd’hui presque disparu et nos chirurgiens ont plutôt à faire des prothèses de hanche, épaule, genou ou bien réparer des lésions tendineuses, ligamentaires ou autres pathologies portant sur les os et les articulations.
Comment choisir son chirurgien orthopédiste ?
Bien qu’il existe une branche générale, chaque chirurgien orthopédiste peut aussi se spécialiser plus finement, comme dans les accidents sportifs, les arthroses, les rhumatismes, les tumeurs ou bien ne se consacrer qu’à une articulation. Le mieux est donc de consulter un médecin généraliste qui saura vous diriger vers le spécialiste le plus adapté à votre problème. Beaucoup de progrès ont vu le jour ces dernières années et continuent. Ces nouvelles techniques permettent des temps d’immobilisation plus courts, des délais de récupération plus rapides, des cicatrices plus petites et une meilleure gestion des douleurs. Par exemple les techniques arthroscopiques (à l’aide d’une caméra) permettent des incisions très fines et un traumatisme opératoire bien moins lourd. Parallèlement à ces progrès chirurgicaux, les examens sont de plus en plus performants permettant ainsi un diagnostic plus précis et une prise en charge plus adaptée.